La lumière des bougies multicolores jetait un voile de sensualité sur le lit ouvert. Elle était allongée, les jambes prêtes, la tête en arrière et la jupe relevée.
Je mis ma main sur sa cuisse, et je commençai à la remonter doucement vers son sexe.
Ma paume la caressait doucement, avec de légers mouvements circulaires. Puis mes doigts écartèrent doucement le tissu de sa culotte, et s’engouffrèrent dans son intimité. C’était chaud et humide, comme un bon plat qui ne demande qu’à être mangé, et savouré. Instinctivement je me passais la langue sur les lèvres, et j’approchais ma bouche de ses cuisses. Je lui fis d’abord quelques baisers délicats sur le creux des cuisses, d’un air affecté. Elle frissonna, ses mains s’impatientèrent et, me prenant par les cheveux, elle dirigea ma bouche entre ses cuisses, et ma langue, empreinte du même désir qu’elle, vint explorer cet antre chaud et suave, au goût légèrement salé, à la saveur pleinement sexuelle comme un puissant aphrodisiaque. “Oh ! oui ! vas-y !” et joignant le geste à la parole elle appuya encore un peu plus fort sur ma tête, et écarta ses cuisses davantage.
Mon désir de la faire jouir s’apparentait à celui de l’homme qui, après avoir marché seul dans le désert pendant des jours, trouverait dans le sexe d’une femme la seule source d’eau capable d’étancher sa brûlante soif. Ma langue fouillait le plus profondément possible, et la douleur de cet étirement accentuait encore d’avantage mon plaisir. Elle mouillait fort et je buvais consciencieusement, mais non sans une certaine frénésie, toutes les perles de son désir ; et chaque fois que j’avalais il me semblait que je la possédais un peu plus.
Mon membre était tellement tendu que les boutons de mon jean me faisaient presque mal. Je crus qu’il allait exploser, et l’appel de mon propre sexe commença à prendre le pas sur toutes mes autres pensées. J’avais une envie furieuse de me lever, de me déboutonner, et de lui enfoncer violemment et aussi profondément que possible cet organe surgonflé dont j’étais devenu brutalement l’esclave.
Je fermai les yeux, et je tentai de respirer profondément malgré le flot de liquide qui envahissait ma bouche ; puis je repensai subitement à elle. A son corps de femme, ses yeux, sa bouche, ses seins, et mentalement je descendais vers son sexe qui devait être l’objet de mon unique désir et de mon unique attention.
Je mis mes mains sur ses cuisses, autour de l’objet de mon travail, comme pour mieux m’y concentrer, et je résolus de m’adonner à son clitoris, rouge et gonflé -mais toujours aussi tendre-, pour lui offrir cet orgasme que son corps frissonnant réclamait dans toute sa cambrure.
Jamais je n’avais été aussi excité. Son clitoris était devenu ma vie, mon monde, mon maître, mon unique objet de pensée, et le seul but pour lequel j’avais été créé. Tous mes sens étaient en éveil pour recueillir le maximum de sensation, pour ressentir le moindre de ses soupirs, et pour lui procurer le plaisir le plus absolu possible. Ma langue, devenue l’esclave-objet dévoué de cette femme, elle-même devenue esclave de ses sens, caressait, léchait, fouillait, savourait et appréciait chaque subtilité de cette orchidée charnelle.
Soudain ce fut l’orgasme : un cri, ou plutôt un soupir déchiré, et une brusque convulsion parsemée de râles et de frissons, fut ma récompense. La main se relâcha, le corps s’assouplit, et le sexe, comme une fleur que j’aurais butinée, semblait être complètement éclos. Ma langue était endolorie, comme ivre de sensations, ma bouche était trempée, et l’odeur de son sexe coulait jusque dans ma gorge. J’étais heureux.