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Les cannathonautes
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Nous nous étions tranquillement éloignés du feu de camp, afin de nous mettre à l’abri des autres, ,et de leurs regards inquisiteurs. Personne n’ignorait dans le groupe tout neuf que nous avions formé pendant ces vendanges, que nous étions attirés l’un par l’autre.

Nous nous sommes installés à la berge d’une falaise, sous un plateau d’étoiles, camouflés par une escorte de résineux…

-         Tu viens là ?

-        

-          

Adossé au tronc d’un vieux chêne, il me montre ses cuisses écartées. Je m’installe, et sort mon attirail de cannathonaute.

Il m’éclaire à la flamme de son briquet. Mes mains tremblent, mais pas de froid.

Je me sens complètement submergée par une vague d’émotions, j’ai des crampes agréables qui me vrillent le bas-ventre et remontent insidieusement le long de ma colonne vertébrale. Je me sens enveloppée par lui, par son odeur, qui à ce moment m’envoûte, et me fait perdre complètement les pédales.

 

J’allume l’encens+  et le lui tend. Il aspire de longues bouffées, qu’il exhale dans mon cou. Sa voie est chaude, profonde…il me berce.

Je fume à mon tour, je sens son corps devenir plus présent, omniprésent, dans ma tête. Les émotions sont intenses, il m’enserre de ses bras, de ses jambes et j’ai le sentiment de me fondre totalement en lui.

Il pose un léger baiser, au creux de mon cou, ses lèvres sont charnues, brillantes, et m’enflamment.

Timidement, sa langue remonte vers mon oreille et s’y glisse furtivement. Je me retourne, avide de ses lèvres sur les miennes et je l’embrasse rageusement. Il est surpris, heureux , complètement fou de cette réaction.

Nous sommes restés ainsi, sous les étoiles, complètement englués l’un à l’autre, mes os soudés aux siens, de longues minutes, appréciant simplement ce sentiment  d’être, totalement en phase.

Etape très paranoïaque, très animale, où nous avons guetté le moindre bruit, trop furieux d’être interrompus à ce moment précis.

 

Je soulevai son pull noir, caressai  sa peau nue, offerte, à la nuit, ce corps splendide, cet être à moi

 Gourmande de lui, je le harcèle de mes caresses, de mes baisers sur sa bouche, sur sa langue, au creux de son cou. Il me retourne, se penche sur moi, m’embrasse puis se relève un peu et enlève son pull.

 J’apprécie les reflets lunaires sur ses épaules, larges et bronzées. Je m’enroule sur lui, le bascule un peu ,embrasse sa poitrine, imberbe son ventre, le haut de ses hanches.

Sa main passe sous mon tee-shirt, caresse furtivement mes seins, jauge ma taille et mon bassin, dégrafe mon ceinturon.

Je déboucle le sien, me couche et le reprend sur moi. Mes mains jouent avec ses nerfs, j’effleure son dos, ses côtes, son ventre. Il m’embrasse partout, lèche mon slip et le haut des mes cuisses. Il enlève mes chaussures et baisse mon jeans.

J’ ai un peu peur de son regard, de celui qui juge, et me demande quelle note il me donne. Je ressens le besoin de savoir s’il a eu beaucoup de nanas déjà avant moi, j’ai peur de le décevoir.

Ses yeux verts m’entourent, me font rire, me font pleurer, me font pardonner.

J’ai soudain envie de lui crier très fort, de lui dire que c’est LUI, que ça a toujours été LUI, le SEUL, qu’il me fallait. Je ne crie pas mais il m’a entendue. Ses yeux me dévorent aussi.

 

Je ressens, à ce moment précis, le besoin viscéral de lui faire connaître le bonheur impossible, de me donner à lui de toutes les manières qu’il aimera. D’être l’Unique à ses yeux. De pouvoir l’envoûter. Ma main enserre, son pénis, déjà dur, j’apprécie, la texture de sa peau, sa douceur , sa chaleur. Je laisse mes doigts se fondre en lui, effleurer ses couilles, taquiner ses cuisses et ses hanches.

J’ ai envi de lui en moi, de sentir cette force qui ne se contient pas, cet être qui m’envahit parce qu’il a de plus secret en lui. Ma main le guide en moi et le laisse explorer à sa guise. Il me pénètre avec douceur, cherche la synchrone. Je caresse ses fesses, charnues, musclées, adorables sous mes doigts,

Il me lèche partout, le cou, les seins, le nombril…

Il vient, de plus en plus loin en moi par paliers, il m’enflamme, je commence à vibrer. Nos corps se font  mous, ils s’incorporent , se frottent, se veulent l’un à l’autre. Il se fait dur, il se fait tendre.. il se sent bien en moi, et je sens cette chaleur m’envahir.

Elle est loin d’abord, se rapprochant, se liquéfiant presque, lorsqu’il trouve l’un de mes paliers. Il commence à me connaître, a deviné sans doute comment me faire jouir, il diminue le rythme, et je rage, je rage car j’ai soif de lui, j’ai besoin de ça.

Il se retire, tend son sexe vers ma bouche, pénètre de ses doigts, ma fente humide, . Je joue avec son sexe, pose mes dents qui se font douces sur sa peau, ma langue explore chaque parcelle de lui.

Il est assis maintenant, adossé au chêne et ma tête entre ses jambes, il me caresse les cheveux. Je me relève, il me jette un regard un peu étonné, j’écarte les jambes, m’assoit sur lui.

 Je le glisse en moi doucement, à mon rythme, je ne voudrai pas qu’il aille trop loin et me fasse mal. Il m’enserre de ses grandes jambes, et je me sens d’un coup, un peu perdue dans son grand corps.

Il me prend très fort contre lui, et me berce à un rythme très doux, très tendre, son pénis est une plume qui agace chaque parcelle de mon sexe. Sa bouche a pris totalement le contrôle la mienne, ses baisers sont mordants, gourmands, possessifs. Il me garde sur lui, accélère le rythme, me regarde de ses yeux de biche, rieurs, fait une de ses petites moues adorables, lorsqu’il a du plaisir.

Je craque, je craque complètement pour ce mec, comme s’il était gravé depuis longtemps en moi.

Je sens d’un coup que ça revient, petit à petit, la chaleur monte. Je joue avec elle, m’amuse à la chercher, la laisse s'enfuir, puis revenir à l'assaut , consciente de sa présence.

J’aimerai que ça dure tellement longtemps, cet instant précis, juste avant l’explosion, lorsque j’arrive encore à la contrôler. Lorsque c’est encore moi, le maître du jeu.

Il se rapproche, lui aussi da sa lumière vive, je le vois dans ses yeux , je le sens à son cœur, qui bat fort, tout contre moi. Ses yeux partent à l’Ouest, dans  son monde orgasmisque et solitaire.

Je le regarde, je voudrai garder ses yeux dans les miens, jusqu’à la fin, voir ce qu’il voit et qu’il devine à quel point j’aime ça avec lui.

 Ca monte pour moi maintenant, je ne peux plus rien tenir.

Ca part en mille endroits dans ma tête, douce sensation de se laisser aller sans problème. La rage pure et innocente d’être soi même. Un cri d’une animalité redoutable. Plus rien n'existe à cet instant que cette chaleur. C’est le chaos. Le néant total, et nature, que la sensation est bonne .

Pour lui aussi ça vient , son visage se déforme se détend, se soulage.

Je le sens qui redevient tendre contre moi, un corps chaud, protecteur.

Il me regarde dans les yeux, m’embrasse le visage partout, me remet quelques mèches en place.

-         Tu reviens avec moi ?

-         Où ça ?

-         A Vesoul…

 

Je n’attendais que ça. Que je devienne tout à coup d’une rareté inestimable à ses yeux. Qu’il se voit en moi. Qu’il ait besoin de moi pour continuer la route…
Ecrit par gobbolino, le Mercredi 15 Septembre 2004, 15:15 dans la rubrique "Premiers Pas".

Commentaires :

petitekaline972
petitekaline972
21-09-04 à 03:05

c'est cool de te voir ivi aussi :)

petitekaline


 
Oeil-de-nuit
Oeil-de-nuit
28-10-04 à 14:06

les cannataunauthes...

ce titre me fait pensé au livre de bernard werber...les tannataunauthes... :)
en tt cas, zaime bcp comment que tu as écrit! ;) ch'est chuper!
grozoubis,

Oeil de nuit