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On m'avait dit d'une photo, que je ressemblais à un ange...

Depuis un moment nous parlions de coucher ensemble mais rien ne se faisait jamais. Jusqu'au jour où Julien m'a proposé que nous révisions ensemble pour l'épreuve d'espagnol du bac. Tout en travaillant nous avons discuté de tout, de rien, mais surtout pas de sexe. J'avais vraiment pensé que l'idée de coucher avec moi lui était passée. Je ne m'en plaignais ni ne m'en réjouissais. Puis finalement nous avons décidé de faire une pause devant la télé ; alors que nous étions allongés sur son lit à regarder la télé depuis plus d'une heure, premier signal : il me prend la main gauche et commence à la caresser. Je laisse faire, 30 secondes, puis je retire ma main, gênée. J'ai l'impression que mon cœur bat si fort qu'il doit l'entendre. J'ai un peu peur, je ne sais pas comment réagir, je ne sais pas de quoi j'ai envie, ou pas envie. J'en sais rien, mais surtout, j'ai peur de lui déplaire, de lui paraître cruche, d'être traitée d'allumeuse. Et quoi ! j'ai rien fait pour l'exciter, moi ! Quelques minutes passent, puis, soudain, il passe son bras droit sous mon dos et m'attire contre lui. Il commence à me caresser, je laisse faire un moment, puis je murmure : — C'est quoi ces conneries ? — C'est pas des conneries, laisse-toi aller, tu verras, ça va être bien. — Uhm…. Si tu le dis. — Quoi ? T'as pas envie ? — Je sais pas trop… — Alors je continue ? — Oui, si tu veux. — Et toi, n'hésites pas à me dire ce que tu veux. Tu peux toujours dire non. — Ok. Il sourit. Je pense encore qu'il n'est rien que je trouve plus pitoyable que l'air que prennent les hommes qui ne savent pas si leur désir va être assouvi ou non (Est-ce cela que l'on appèle un air "lubrique" ?) — je n'aime pas la lubricité expectative, si je donne aux mots leurs sens réels (?). Et puis, ses mains sous ma chemise qui s'emparent de mes seins. Tiens…, me dis-je, c'est la chemise que tu portais quand tu as sucé Martin, dans sa chambre miteuse... Ta première fellation, et à mourir de rire ! Car je me tutoie toujours, quand je me refuse à être ce que mes actes justifieraient que je sois, enfin, au lieu d'accepter de me dire "je". Il tire sur les manches, mais a t-on jamais vu moins élastique que cette chemise en coton blanc, fine, un peu transparente, à broderies roses au point de croix, que cette chemise que je serais tentée de dire virginale, achetée au rayon enfant de Kiabi l'an dernier pour deux euros ? Je pense : "Deuxième fois qu'un homme touche ce qu'elle couvre." Alors je l'aide à me la retirer, vaudrait mieux pas la déchirer, elle devient symbolique. Je la retire, et me demande s'il est capable d'apprécier le contraste de ma peau fraîchement bronzée avec ses draps si blancs ; les aurait-il changés pour moi ? Maintenant il admire, dirait-on, ou vérifie : lui aurait-on menti sur la marchandise ? Sûrement se répond-il ceci: "Martin avait bien raison : elle est drôlement bien foutue…", et sur les performances, trouvera-t-il qu'on a été honnête ? J'espère que non, j'espère qu'il me trouvera meilleure que le "très moyen" dont Martin m'avait gratifiée. Jamais ce prénom ne sera mentionné, mais étonnant comme l'on sent la présence du personnage entre nous, fantôme quasi obsédant, des malheurs duquel l'on se moquait en mangeant. Il m'embrasse la poitrine en tentant de défaire l'agrafe de mon soutien gorge. Il n'y parvient pas si facilement, je me moque… — Et oh ! j'ai plus l'habitude, rigole pas ! — Tu sais que j'ai peur des araignées ? Private joke, on se marre… Aurais-je un don pour casser les ambiances en tout genre ? Je ne suis pourtant toujours pas à l'aise, crispée, et il le sent : — Ça va ? — Oui, sauf que je sais bien que je suis trop intimidée… — Pas grave, ça va passer… Et de lui répliquer, intérieurement : "Je te mépriserais trop bientôt pour te craindre encore !" Il m'ouvre ma ceinture, puis mon pantalon, il a toujours son air qui m'exaspère, celui qui se veut rassurant tout en me montrant bien que je suis "menacée", que non, si tout ce passait comme je voulais je me sentirais encore le courage de me rhabiller, de le baffer et de partir. J'imagine qu'il m'aurait rattrapée sur le banc du bus, pleurant. Il se serait excusé, je n'aurais pas cessé, il aurait voulu savoir… et j'aurais dit, si bête, si simple que ben, oh, du sexe, ben oui, j'en veux bien, que j'aimerais ça, comme tout le monde, mais que je souhaiterais, avec, pour accompagner, merci, un peu d'amour. Et que j'en peux plus de tromper ma solitude comme ça ! Sauf que j'ai mon honneur moi ! je préfère feindre le plaisir plutôt que de me montrer sensible, ou pire : sentimentale. Je l'ai répété tant et tant de fois, que l'amour, c'était pas la vérité par excellence, je ne peux plus dire, maintenant, que je crois que ça me devient essentiel, et j'ai si souvent dit, que l'amour c'est illusoire, que ça n'existe pas, que je ne peux plus m'en réclamer ouvertement. Et pourtant, j'y crois encore, si tellement… Trop même. Mais tant pis, c'est parti, allons-y, faisons l'amour, puisqu'il m'a expliqué que lui, il n'allait pas me baiser, mais me faire l'amour — l'amour des beaux corps, merci Platon… Et puisqu'il le faut, j'enlève mon jean. — Joli string… exprès pour moi ? — Non, du tout. C'est ce que j'ai mis ce matin, sans penser à rien. Je mens. Je mens si souvent. Mais bon, je ne veux pas lui donner l'air de la fille qui avait déjà prévu de coucher avec lui et le désirait, car là, non, je n'en avait vraiment pas envie, pas plus que je n'aurais voulu, avec l'une de mes culottes petit bateau presque moyenâgeuses, sembler négligée. Même string que lors de ma première fois, d'ailleurs, mais méthode d'enlevage moins hasardeuse, qui pourtant ne m'excitera pas, j'aurais peur de ce qu'il pensera, juge bon de le prévenir de ce qu'il trouvera sous le tulle rose pâle : — En fait, euh… je suis complètement rasée… — Je sais… — (Intérieurement : Penser à casser la gueule de Martin, à l'occasion.) — …et je me ferais un plaisir de lécher ta petite chatte… Ce qui a fini par m'exciter un peu, ça a été de me dire : "T'es à poil — ou sans poils, plutôt — dans le lit du numéro deux de ton tableau de chasse…" Alors tout en me demandant d'où je tire ce tempérament tellement masculin, je me marre silencieusement : — C'est quoi ce sourire ? demande-t-il. Je négligerai la question… oh, qu'il me croie heureuse en ce moment-là ne me gène pas du tout, j'aurais honte qu'il sache que je ne sais pas dire non. Je suis étendue nue sur son lit et il admire mon corps : — Vraiment, Camille, t'es vachement bien faite, faut pas t'inquiéter… — Merci, je sais. Belle de corps, mais le visage ne suit pas. — Faut pas dire ça. Il avait déjà enlevé son t-shirt avant que nous ne commencions à regarder la télé, il ne lui reste plus qu'à retirer pantalon et caleçon, ce qu'il fit, d'une pierre deux coups. Et de même qu'il fit précédemment, je regarde si l'on ne m'a pas non plus menti sur l'outil, dont on m'avait parlé comme de la plus imposante bite du lycée. Je me mets au calcul mental, combien de mecs dans tout le lycée, profs y-compris... Bref et j'en passe, parce qu'ayant vu l'engin, force me fut d'admettre que la réputation était méritée. En souffrirais-je ? Telle était alors ma plus grande préoccupation. Je puis dire avec certitude qu'à ce moment là il faisait encore clair dans la chambre, était-ce parce que la lumière du jour passait à travers de volets entrouverts, ou étaient-ils bien fermés, et la chambre éclairée par la lampe de chevet ? Je ne sais plus trop si le jour était déclinant tandis qu'il s'escrimait à me chauffer, sans grand succès. Il faisait donc jour, dans la chambre, quand il s'est allongé sur moi et m'a caressé/embrassé/sucé les seins, puis mes lèvres, et je me demandai depuis combien de temps je n'avais échangé de baiser… pour moi la seule caresse vraiment agréable réciproquement, et la seule à laquelle on ne puisse rien substituer. A défaut d'embrasser ma bouche, ça sera mon cou, et mon parfum qu'il aime beaucoup, me dira-t-il. Ensuite mes seins qu'il trouve beaux. Il effleure mes tétons avec ses lèvres, c'est bon, évidemment, mais ça a déjà été mieux, quand c'était Martin, Martin qui, par nul ne sait quel miracle, avait trouvé vite que le meilleur moyen de m'exciter très rapidement, outre de s'adonner à ce genre d'activité dans des endroits où l'on pouvait être surpris à tout moment, était de me doigter sans tendresse en me suçant les tétons avec insistance. Par contre il passe à quelque chose qui me plaît d'avantage. Il me caresse le haut des cuisses, y dépose des baisers, se rapproche de mon sexe, y pose ses lèvres, puis s'étonne, me gronde : — Tu mouilles presque pas… Faut que tu te détendes ! — Je m'y emploie… mais faut que tu m'y aides… Je sais qu'il faisait encore jour quand il passa sa langue le long de ma fente qui enfin commençait à s'humidifier, et que je décidai n'avoir rien à perdre à me laisser aller. J'oubliais mes regrets, mon envie de fuir d'un instant plus tôt et m'engageai dans la voix d'un plaisir facile qu'il m'offrait si généreusement, et quel agrément que sa langue, experte, dardée dans mon vagin ! Enfin je lui offris en récompense mes premiers soupirs sincères, un abandon surprenant… Mais ce qui m'a le plus excitée, c'est de le voir, la bouche collée à mon sexe et de me répéter : "Julien te fais un cunni…", masturbation mentale, je préfère les mots aux images, et les images à la réalité. Maintenant, enfin, je suis excitée, j'ai envie de sexe, du sien, de lui, alors quand il s'est allongé sur moi, me serrant, me disant qu'il crevait d'envie de moi, de mon corps, de ma chatte, de me voir jouir, j'ai répondu un "moi aussi j'ai envie de toi" qui était sincère. Il a compris qu'il doit me guider, mais juste suffisamment pour me laisser croire que je prends des initiatives, alors il saisira mon poignet, et fera faire à ma main une partie du chemin conduisant à son pénis que je continuerais seule. Quand je referme ma main autour de son organe je comprends enfin mon malheur, j'acquiers définitivement la certitude que je souffrirais de son intrusion en moi : ma main, petite, il est vrai, ne me permet d'en faire le tour que de justesse. A quoi bon branler un sexe déjà si dur, si raide ? Je m'y emploie vaguement car je suis fière de ce savoir-faire. Me suggérant de lui donner aussi un plaisir buccal il présente son sexe à mes lèvres, mais sans doute a-t-il conscience que ma bouche, bien proportionnelle à mes mains, ne sera que d'une piètre aide. Mais qu'à cela ne tienne, aussi loin que possible j'enfonce son sexe dans ma bouche, tâte du bout de la langue la différence entre son sexe et celui de Martin. Il n'insiste pas. Parmi les nombreuses choses qu'on lui a répétées à mon compte on n'a pas du omettre mon peu de plaisir pour la fellation. Son regard a changé. Il sait qu'il aura ce qu'il veut, mais en plus, ses yeux s'excusent déjà, il me fera mal, et il le sait. Je ne doute plus de son bon fond, et il est déjà pardonné. Se rend-il compte alors qu'à ce moment là je place tous mes espoirs en lui ? que je souhaite qu'il sache m'apprendre à enfin prendre du plaisir… Cependant il est égoïste, et je ne saurais le corriger. Il me caresse, me sert contre lui mais néglige mon sexe qu'il devrait "préparer" à la pénétration. Je n'ose lui demander, pudeur, sans doute, mais j'aurais voulu qu'il sache prendre le temps d'écarter mon vagin : un doigt, puis deux, puis trois. Mais plus étroite je serais, plus agréable ça sera pour lui, alors… Je m'étonne que Martin ait eu pensé à une telle chose et me l'ait expliquée : "je vais éviter de te faire mal, quand même… pourtant c'est pas l'envie de me venger de ton dernier coup de poing qui me manque…". Il joue, mon fuck-friend, il s'amuse ; on lui a offert un petit tas de chair qui garde ses mains dans ses poches, un peu inerte, mais souple, léger, dont on peut faire ce qu'on veut. D'abord il m'apprendra à l'étreindre, à me serrer contre lui, il me fera prendre conscience que l'amour, ça se fait à deux — alors que je le fais seule depuis une bonne douzaine d'années — que si je le fais avec lui, alors je dois accepter que mon corps et le sien soient en contact étroit. Il a raison, je le sais. Nous recommençons nos câlins, nos caresses… Je me sens bien et parviens à me détendre un peu. J'évite son regard comme ses lèvres si elles veulent se poser sur mon visage, j'évite son regard comme la peste, son regard qui me blesse par ce qu'il y manque. J'y vois tout ce que je peux désirer : de l'envie, du plaisir, de la gratitude et la tentative d'être rassurant… mais il y manque de l'amour, et c'est tout ce dont j'ai besoin. Je ne dis rien, mais il sent que je m'inquiète du contact assez répété entre nos sexes, me rassure : quand il faudra, il mettra un préservatif, et en attendant je dois arrêter de me stresser, et me détendre. Encore une fois il parcourt mon corps de ses lèvres, vite fait, puis me demande: — Si tu veux que je te caresse quelque part en particulier... Trop intimidée pour lui demander quoi que ce soit, je lui dirais de faire comme il veut. — Bon, alors on passe aux choses sérieuses ? Je murmure un petit oui sûrement apeuré. Il allume la lampe de chevet — alors finalement elle était éteinte — trouve ses capotes dans la table de nuit. Il l'enfile lui-même, me demandant juste d'en tenir le bout ; lentement il la déroule sur son pénis tandis que je sens mon sexe palpiter de désir. Il éteint ; alors, me dis-je, il y a des hommes qui préfèrent faire l'amour dans le noir ? Et ça me surprend, car avec Martin, on avait laissé allumée la lampe de chevet. — Je vais essayer de faire ça doucement... c'est vrai que c'est que ta deuxième fois... — J'espère, ouais. — Allonge-toi, voir, et te crispe pas, ça ira beaucoup mieux. Facile à dire, tiens ! D'après mes dernières observations je lui attribuerais un diamètre supérieur à 5 cm, et ça me fait peur… Le calcul mental, y'a que ça de vrai : périmètre du cercle 2 pi r… 2 x 3.14 j'amène à 7, 5 divisé par 2 font et 7 x 2,5 qui fait dans les 18 cm de tour, au moins. Mais c'est pas de tout ça, je peux faire autant de multiplications que je veux, il n'en est pas moins en train de me pénétrer, et de me faire mal. Ça doit se voir sur mon visage, il arrête tout, me chope fermement par les épaules, me regarde droit dans les yeux : "Ecoute, Cam', maintenant, c'est important. Je peux pas savoir si je te fais mal ou pas, tu dois me dire : j'ai mal, ou c'est bon, continues. Y'a que toi qui peux savoir, t'es responsable de toi, quand même. Tu DOIS me le dire, et je te jure, j'en tiendrais immédiatement compte…" — Ok, mais là, ça allait très bien. Mensonge, et un de plus ! Mais pourquoi ne pas lui avoir dit ? J'ai la certitude d'être obligée d'avoir mal, ce coup-ci, que rien n'y changera, parce que quand même, il a vraiment une grosse bite. Il me faut juste déterminer le seuil de souffrance que je suis prête à atteindre. Il reprend, rapproche son sexe du mien, je l'aide à bien se placer et j'écarte les cuisses autant que possible. Ce que je sais de moi, c'est que dans le coït, ce que je préfère c'est la pénétration, qu'elle soit douloureuse ou non. Je n'aime me donner que si l'on me prend, je me dépossède, je me soumets, quite à choquer mes parents, qui ne m'ont pas élevée pour me voir aimer être à la merci d'un homme, qui m'ont laissée grandir comme un garçon, justement, ignorant que plus tard je trouverais à jouer un rôle de femme un plaisir pervers que je ne saurais jamais m'expliquer. Il me pénètre par paliers, entre, sors, entre toujours un peu plus loin. J'ai laissé échapper quelques "ouch", "aie" et compagnie, et en effet, il essayait d'autant plus de se faire délicat. L'histoire me revint soudain, sa tentative d'il y a plusieurs mois, avec une fille rencontrée je ne sais plus où, la relation sexuelle avortée, tellement la fille avait souffert lorsqu'il avait essayé de la prendre. Alors encore, ça me fait sourire, je ne comprendrais jamais pourquoi les mecs veulent à tout prix avoir le sexe le plus imposant, au risque qu'il ne soit finalement qu'un instrument de torture. Mais je m'en fiche, lorsque enfin il est là, profond, dans mon ventre, je me sens bien dans ma position ridicule, avilissante, vulgaire, obscène. Femme comme jamais. Faible et envahie. Bordel je dois être maso ! Et il commence ses coups de butoir qui me font souffrir, qui me font paniquer, même ! et là je n'hésite pas, je lui dis : "J'ai trop mal, comme ça…". Oh, ce que je déteste ça ! Je serais prête à retourner me cacher dans les jupes de ma mère, avouer ma faute et quémander pardon… — Alors on va essayer comme ça. Et il me retourne, sur lui, maintenant, mais opération ratée, son sexe se libère, m'offrant le plaisir d'une nouvelle pénétration dont j'ai le contrôle, cette fois. Et me voilà à nouveau, les cuisses serrées autour de ses hanches, osseuses au possible — Mais pourquoi suis-je attirée par les grands échalas ? — empalée sur son pénis. Et il me faut commencer mes mouvements, en haut, en bas, au rythme qu'il m'impose, ses mains sur mes fesses. Et j'y prends plaisir. L'exercice m'épuise, mais je ressens enfin quelque chose au niveau sexuel, quelque chose d'agréable… et lui, alors ! succès total : — T'as un don, Cam' souffle-t-il. Mais il me repousse : "je voudrais pas encore jouir". Il y aura ensuite toute une enfilade de positions variées, mais probablement assez classiques, auxquelles je serais cependant bien en peine de donner un nom. Comme un pantin il me tourne, me retourne, et me prend comme il veut. Je n'ai qu'à me laisser faire, à dire aie ou huuuumoui. Et c'est plus souvent aie. Soudain il a un éclair de génie, enfin. Il part à l'exploration de ma chatte, tâtera : "C'est bien là, ton clitoris ?" D'une position où l'on était mi-de côté, mi-de face il m'allonge sur le ventre, un peu de côté, me dit que comme ça je devrais aimer, et c'est le cas. Cependant il ne me laisse pas atteindre la jouissance, à laquelle je commençais pourtant à croire et obtient de moi que je me mette à 4 pattes. Il n'aura pas vraiment le temps de profiter de cette position de levrette, car à peine son premier coup de rein, je rétorquai un "Aie !" très dissuasif. Il me retourne encore une fois, me demande de le caresser un peu, ira même jusqu'à prendre lui-même mes mains pour les poser sur ses épaules et son dos, tant j'étais coincée et me pénètre à nouveau, sans douleur autre que celle qui déjà m'irradie le sexe. Comme cela lui fait plaisir, mes mains ne quitteront plus son dos et ses bras dont les biceps m'épatent. Il me demande de m'accrocher à lui et se redresse. Il est assis en tailleur, je suis par-dessus ; ses mains sur mes fesses, il m'aide à évoluer le long de sa bite. Une position qui me plaît, je n'ai pas mal, je participe sans trop d'effort. Il me prend une main, l'approche de son sexe, me demande de lui masser les couilles. Certitude : ça lui fait plaisir, je le sens. Mais moi encore je me marre mentalement : une analogie saisissante entre des couilles et ce genre de balles dé-stressantes remplies de je ne sais quoi vient de me frapper. Et je m'en veux, m'en veux, mais à un point ! serais-je un jour capable de faire l'amour en respectant l'homme auquel je m'offre, en gardant mon sérieux ? Il reste en moi et me rallonge sur le dos, je supporterais quelques va-et-vient puissants, presque violents, la douleur m'arrachant des gémissements qu'il devait considérer comme preuves de plaisir, espérant qu'il jouisse rapidement, mais finalement ça ne devait pas être le moment. Je ne peux m'empêcher de regarder son sexe aller et venir dans le mien, comportement assez masculin, il le remarque et ça l'étonne que cela puisse m'exciter ; mais c'est toujours l'histoire de la soumission relative, de la position de faiblesse… c'est malsain, mais ça me fascine et me permet d'oublier la douleur. Il a du me pénétrer pour la première fois 25 ou 30 minutes plus tôt, en comparaison avec Martin qui n'a jamais éjaculé plus de 5 minutes après la pénétration (unique avec lui), ça me semble une éternité. Quand il se retire, il est près de l'éjaculation ; pour se calmer, il me caline un peu, me complimente : à un beau corps j'allie un don pour les choses sexuelles. Il joue d'un doigt dans mon vagin, j'ai du plaisir, il aime mon regard quand j'aime ce qu'il me fait. — Et si on finissait ? suggérai-je. Il m'attire sur lui, je le chevauche, descends sur sa bite puis me couche sur lui. J'ai encore les cuisses serrées contre ses hanches, fort, mes mains qui cramponnent ses avant-bras. Lentement, puis de plus en plus vite je monte et redescends le long de son sexe. Lui, il me caresse le dos, les fesses et les cuisses dans un premier temps, et se rapproche toujours plus près de mon anus. Il y introduit enfin un doigt, me demande si ça n'est pas encore meilleur comme ça ? Et je ne sais que répondre, cette pratique me paraît dégueulasse, mais en effet, mon plaisir en est doublé. Je réponds juste que c'était déjà bien sans ça, ainsi, libre à lui de choisir ce qu'il veut faire. Il laissera son doigt dans mon anus, j'oublierais même sa présence, concentrée que j'étais surtout sur mes sensations vaginales, j'abandonne le reste, je me focalise sur mes sens. Ni heureuse ni honteuse, je lui fais l'amour, et c'est tout. Puis soudain, je n'en peux plus. Je veux en finir au plus vite. J'accélère encore mon mouvement, et ça lui plaît : il me murmure entre deux soupirs que ce que je fais est parfait, qu'il va jouir, oui, qu'il va jouir… Je me suis mise alors à haleter encore plus fort, à soupirer plus langoureusement, j'appréciais ce que je faisais, mais pas au point de jouir, cependant je voulais lui donner au moins l'illusion d'un plaisir supérieur, histoire de ne pas le vexer ; rien n'étant plus offensible qu'un homme persuadé que son sexe est la meilleure chose qui puisse arriver à toutes les femmes, mais qui ne parvient pas à en faire jouir une, me disais-je. C'est un galop effréné, qui m'épuise mais "ça vient, ça vient", me répète-t-il, je réponds à ses quasi-grognements par des soupirs dont je ne sais s'ils me viennent naturellement ou si je les exagère de mon propre fait. Je ne pense plus. Je suis dans son lit. Il est en moi, moi sur lui. Mais je suis ailleurs. Ce n'est plus lui. Ce n'est plus moi. Enfin je pressens ce raidissement si particulier dans son corps, je m'applique dans mes bruits… oh ! réussir à lui faire croire que j'ai joui avec lui ! Pour que je sache justifier mes actes par autre chose que l'incapacité à dire non, il faut que j'aie du plaisir, et l'en convainquant lui, sans doute je m'en persuaderais moi-même. Et d'ailleurs, j'en ai, mais ce n'est pas cette explosion dont on parle — existe-t-elle ? — Je serais honnête. Rien d'excessif dans mes effusions. Je n'aime pas retourner à la réalité après un rapport sexuel. Je n'aime pas la sensation de vide que laisse derrière lui le pénis qui se retire, je n'aime pas l'impression d'inaccomplissement qui me reste. Comme si je prenais conscience que j'aurais pu jouir, que ce n'était qu'une question de deux ou trois minutes de plus. Et je ne l'aime pas lui ! "Mais alors, 'tite Cam' tu fais quoi dans son lit ?" Je n'aime pas ma conscience ! Frustrée et énervée je reprends mes esprits, je ne sais plus ce que je viens de faire, ça me semble irréel, je veux que ce soit faux, je suis fière de moi puis j'ai honte, je voudrais m'être sentie en position de refuser, mais j'avais peur, oui, j'avais PEUR, peur de perdre son amitié en me refusant. Et c'est si stupide ! qu'est-ce qu'un ami qu'on craint de perdre si on ne lui offre pas son corps ? J'espérais gagner son amour, au mieux, voilà, l'admettre m'est difficile, car je souffre de m'avouer si désespérée, de clamer mon besoin de tomber dans l'aveuglement populaire, d'avoir à ce point besoin d'être aimée, même par des hommes dont je méprise la faiblesse, car s'ils ne l'étaient pas ils exècreraient ces relations sexuelles bradées, ils ignoreraient mes charmes ! Il a joui. Se repose en passant une dernière fois ses mains sur mon corps, s'en va à la salle de bain jeter le préservatif usagé. Oh ! c'est fou ce qu'on se sens seule après avoir baisé comme ça! Je me recroqueville, les genoux sous le menton et ça me fait mal, de l'orée du sexe jusqu'à mon ventre, je gémis pour moi seule, laisse couler deux larmes. "Il t'a blessée, la sale brute !" je me dis en cherchant des yeux mes vêtements. J'ai envie de me laisser vraiment aller à pleurer, de toutes mes forces, mais je me donne une contenance. Quand il revient je lui souris, lui demande s'il ne trouve pas mon string qui a disparu ? — Le voilà, mademoiselle… Il me tend le misérable bout de tissu qui avait glissé derrière le lit. Il était derrière, moi je suis sur le lit, tout aussi misérable avec mes larmes qui affleurent mais que je retiens. Je veux qu'il me prenne encore dans ses bras, je veux qu'il me console… Alors je le regarde de dos, avec tendresse, se rhabiller, il a un beau corps, mais comme moi, un visage qui plaît moins. Malgré tout, je le respecte énormément, j'apprécie vraiment cet homme-là, et s'il me voulait comme petite amie officielle, je ne dirais pas non. Mais il n'y a que dans les films qu'on peut coucher avant d'être aimée. Triste héroïne, je ne peux espérer une fin heureuse.
"Oh Lord why The Angels fall first ?" Nightwish
Ecrit par Solveig, le Lundi 13 Septembre 2004, 00:42 dans la rubrique "Premiers Pas".

Commentaires :

dirkdiggler
dirkdiggler
18-11-04 à 15:05

comment sais tu qu'il a une plus grosse bite que les profs du lycée??? lol